C’est une expression que j’ai entendue depuis très petite quand j’habitais à Naples.
En effet, dans la tradition du loto, mais aussi dans la symbolique des rêves, selon les Napolitains, le chiffre 90 indique la peur. Alors, quand je jouais au loto, avec les autres enfants, en famille, nous répétions la symbolique de chaque chiffre tiré au sort. Quand arrivait le 90, tout le monde disait à haute voix « la peur » comme pour la chasser, l’éloigner le plus loin possible.
Ce qui se cache derrière la « grande peur » est très personnel. Pour ma part, la pire crainte que j’éprouve est liée au tremblement de terre ou à l’éruption d’un volcan. Mais d’autres personnes angoissent à l’idée de rester enfermé dans un lieu étroit, de prendre l’avion, de l’obscurité, de mourir tout simplement, de rester seul, de ne pas avoir assez à manger, de perdre des êtres aimés, d’être abandonnés, trahis…et ainsi de suite. J’ai BEAUCOUP DE RESPECT pour les peurs de chacun, car celui qui a peur est en souffrance, cependant, l’un de nos buts est de dépasser nos peurs.
Chacun vit avec ses angoisses. Très souvent, ce qui nous bloque, ce qui nous limite est généré par la peur. Comme je l’ai peut-être déjà dit dans d’autres articles, je trouve qu’il vaut la peine de comprendre que la plupart de nos peurs, soient-elles d’origine conscientes ou inconscientes, sont le produit de nos pensées.
Voilà, donc mis à part les frayeurs dictées par l’instinct de survie qui nous mettent en garde d’un danger imminent, les craintes n’existent pas dans la réalité. Elles prennent vie dans notre imagination. Elles grandissent jusqu’à nous posséder, nous bloquer, nous terroriser parfois même, nous ôter le souffle. Elles nous empêchent de dormir, nous font trembler ou transpirer.
D’autres peurs sont également très limitantes. Il s’agit de l’appréhension face au jugement.
Être jugé peut se révéler très douloureux. L’idée seule de ne pas être bien vu, pas aimé, pas admiré, peut engendrer un mauvais comportement face à quelqu’un ou peut avoir pour conséquence que nous évitons de trop nous exposer pour ne pas prendre de risques.
La peur peut être la cause de nos blocages, elle peut nous empêcher de profiter pleinement de notre vie. Cependant, ne courons-nous pas le risque d’être déjà à moitié mort dans ce cas ?
Le but de la peur est de nous protéger, mais à vrai dire, nous finissons par mourir plus vite ou ne pas vivre du tout, si nous nous laissons guider par nos craintes et surtout si nous y croyons.
Qu’est-ce qui peut vraiment nous arriver si nous faisons face à nos angoisses en fin de compte ? Imaginons, par exemple, un gros nuage gris, où tout semble confus, sombre. Nous pénétrons dans cette masse avec confiance. Lorsque nous y sommes complètement, formulons les mots suivants :
« je rentre dans la peur, je vais à sa rencontre ». Une fois que nous y avons pénétrés, nous arrivons de l’autre côté du nuage. Là, une magnifique lumière enveloppante, pleine d’amour, nous accueille et nous rassure. Tout va bien, nous sommes sauvés. La peur est passée, nous avons réussi à traverser
« l’illusion de son existence et de sa menace ».
Il ne faut pas croire tout ce que nous imaginons. Un guide attentif à ce qui se passe dans notre mental est parfois bon conseiller.
Posez-vous la question : « qu’est-ce qui est vrai ou pas vrai ? »
Comment vais-je réagir à ceci ou cela ? N’oubliez pas : vous avez le pouvoir sur vos pensées et vos actions. Donc pourquoi ne pas remettre en question nos peurs ?
Nous pouvons apprendre à observer vers quoi nous portons à notre attention et ainsi veiller à attirer dans notre réalité ce qui est bon pour nous, plutôt que ce qui nous fait peur et qui nous dérange.
Savez-vous que plus nous sommes concentrés sur ce que nous ne voulons pas, plus, selon la loi d’attraction, nous allons attirer dans notre réalité ce qui est négatif ?
Je vous confie un secret : je mets en pratique cette observation. Je vous assure que cela fonctionne, les résultats sont extraordinaires et comme tous les nouveaux concepts, si nous voulons qu’ils deviennent de nouvelles habitudes, c’est une question d’entraînement. Il faut pratiquer au quotidien.
Je ne peux pas dire que je n’ai jamais peur. Mais je crois que pour bien vivre, il vaut la peine d’affronter et de dépasser nos craintes.
Rappelons-nous que tout ce que nous pensons peut se manifester dans notre vie.
A vous d’observer sur quoi se porte le plus votre attention !