La communication qui transforme

 

« Regarde ce que tu m’as fait faire ! »

« De toute façon, tu n’arriveras jamais à (me) comprendre ! »

« C’est pas possible »

« Si mon mari savait combien je souffre, il ne ferait pas cela »

« pourquoi ne peux–tu pas faire ce que je te demande ? »

« Votre assistante m’a mal reçu, quelle sorte d’entreprise êtes-vous ? »

Les mots que nous utilisons sont très importants pour avoir une bonne communication.

Malheureusement, parfois, le message que nous voulons faire passer à notre interlocuteur diffère totalement de son résultat final.

Les mots qui, pour nous sont normaux, simples et pacifiques peuvent par contre être mal interprétés ou être perçus dans un tout un autre sens.

Ceci parce que chacun possède sa carte du monde personnelle et parce que, souvent, dans le langage courant, nous n’utilisons qu’une partie de l’information. Celle-ci reste en surface, sans permettre à l’autre d’obtenir le plus possible d’informations pour mieux nous comprendre .

Les frustrations et les malentendus dans les relations de tous les jours amènent parfois à des conflits verbaux très douloureux.

Souvent on assiste à de véritables match entre egos pour voir qui est gagnant, en oubliant toutes nos bonnes intentions d’avoir des relations harmonieuses.

Par exemple : ton mari rentre à la maison, déjà fatigué et énervé pour son travail, qui se n’est pas déroulé comme il aurait voulu. C’est la fin de la journée, chacun a ses besoins propres ; tranquillité pour l’un et de partage pour l’autre, mais voici un schémas typique qui peut se présenter :

Elle : « monologue interne :

Quelle tête qu’il a, il ne sourit pas , il est fâché contre moi ! (en quoi le fait de ne pas te sourire montre qu’il est fâché avec toi ?)

Lui : monologue  interne :

Elle me fait toujours la gueule, je sais ce qu’elle va me dire (comment le sais-tu précisément ?)

C’est un système d’interprétations, de généralisations, de distorsions en « crescendo » qui empêchent que la communication soit fluide. Elle ne permet pas de joindre notre interlocuteur avec un message clair, sans suprastructures et filtres.

En transformant nos mots, nous pouvons atténuer les sensations négatives et amplifier les effets positifs d’une conversation pacifique sans jugements.

Le langage n’est que la représentation formelle de la structure profonde liée à la compréhension que chaque personne a du monde et de son environnement.

Apprendre à communiquer de manière consciente et à bien utiliser les mots sans blesser ou rabaisser l’autre peut nous amener à créer des relations harmonieuses avec les gens qui nous entourent. En particuliers avec ceux que nous aimons.

C’est justement avec ces derniers que le défi est encore plus élevé, car ils nous connaissent tellement bien, qu’ils savent exactement quelles cordes toucher pour nous énerver.

Le but de la communication non violente est de nous apprendre à calibrer les mots et à ne pas partir dans des interprétations ou anticiper, déjà dans notre tête, ce qu’on va dire tout de suite dès qu’on aura de nouveau la parole, mais plutôt d’être vraiment à l’écoute de l’autre, des besoins qui se cachent derrière ses mots.

Avoir le respect du « monde de l’autre », dans la bienveillance et dans la tolérance, fait en sorte que l’autre se sente accepté et non jugé et n’a donc pas besoin de se mettre sur la défensive .

Les mots que nous utilisons peuvent nous ouvrir des belles relations familiales ou amicales, des collaborations intéressantes tant avec nos collègues qu’avec nos supérieurs hiérarchiques.

Par contre, persévérer dans une communication agressive, faite d’accusations et de jugements, peut soulever des murs incroyablement hauts qui nous empêchent d’avancer.

Un autre aspect à considérer est l’impact émotionnel des mots et des messages que l’on transmet à l’inconscient, qui donnant pour vrai un faux message, peut nous saboter dans la réalisation de ce qu’on désire attirer dans notre vie.

Par exemple si je dis : « je suis nulle , je n’arriverai jamais à obtenir ce poste » ou « seulement les gens malhonnêtes gagnent beaucoup d’argent ».

Donc, c’est en accordant une attention particulière à l’utilisation que nous faisons des mots que nous devenons beaucoup plus conscients et responsables de nos pensées, de nos états d’âme et des comportements qui en découlent . Nous pouvons apprendre à mieux communiquer et aussi comprendre quels sont les pièges de notre langages qui nous amènent à l’échec .

La communication intérieure que nous avons avec nous -même et avec les autres doit aller dans le même sens que nos objectifs, nos valeurs et de ce qu’on veut vraiment attirer dans notre réalité.

 

 

 

 

 

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